Abeilles solitaires et coccinelles...

Grâce à la mise en place d’un refuge au sein de l’IUT, nous espérons attirer et observer plusieurs espèces d’insectes. Mais quels sont ces insectes, pourquoi et comment les protéger ?

En voici deux exemples...

Abeille solitaire ou abeille sauvage :

Nous connaissons tous l’abeille domestique, qui vit en groupe au sein d’une ruche et qui produit du miel. Mais il existe également des abeilles solitaires ou abeilles sauvages. Celles-ci sont plus petites que les abeilles domestiques et elles subviennent seules à leurs besoins (d’où leur nom). Les abeilles sauvages ne fabriquent pas de miel mais le nectar butiné est stocké et utilisé pour nourrir les futures jeunes abeilles.

La vie des abeilles solitaires :

Au départ, les abeilles solitaires sont en phase larvaire ou phase cocons. Un fois sous  forme adulte, les femelles vont vivre entre 2 et 10 semaines, alors que les mâles ne vivront que quelques jours (souvent ils meurent peu de temps après l’accouplement).

Les abeilles solitaires font leur nid seules mais on retrouve parfois plusieurs nids de différentes abeilles regroupés : on parle d’agrégat.

La plupart des nids sont réalisés à même la terre (70% des cas), notamment dans les pelouses ensoleillées. Mais une plus faible portion d’abeilles (environ 30%) réalise leurs nids dans de petits interstices hors du sol (par exemple dans le bois mort ou creux, dans les tunnels d’autres insectes…). Malheureusement pour ces dernières, leurs lieux de nidification naturels sont aujourd’hui grandement diminués puisque les bois morts sont généralement ramassés ou utilisés pour le feu. C’est pourquoi par l’aménagement de refuges simples à base de tige creuse il est facile de protéger leur habitat et donc permettre leur survie.

Mais si elles ne font pas de miel, quel est l'intérêt de les protéger ?

Les abeilles sauvages sont capables de polliniser les fleurs que les abeilles domestiques ne peuvent pas visiter (souvent à cause de leur taille plus importante). Abeilles sauvages et abeilles domestiques sont donc complémentaires ! Les abeilles solitaires s’avèrent notamment très utiles lorsque l’on possède des arbres fruitiers.

Pour en savoir plus:

• Les abeilles sauvages et solitaires sur le site abeillessauvages.com
• L'abeille solitaire sur le site Rustica.

 

Les coccinelles :

Les coccinelles également connues sous le nom de “bêtes à bon Dieu” sont une famille d’insectes de l’ordre des coléoptères. A travers le monde, il en existerait plus de 4000 espèces différentes (et dont une centaine en France) !

Mode de vie des coccinelles :

Selon les espèces, la durée de vie d’une coccinelle peut varier de quelques semaines à deux ans.
La vie des coccinelles est divisée en quatre stades : oeuf, larve, nymphe et adulte. Une coccinelle adulte peut pondre jusqu’à environ mille oeufs au cours de sa vie.
Contrairement à la plupart des insectes qui passent l’hiver au stade d’oeuf ou de larve, la coccinelle va hiverner au stade adulte dans des trous d’arbres, sous les écorces, les tas de pierres, les murs...
L’installation de refuges permet ainsi de limiter la diminution des abris naturels des coccinelles en lien notamment avec l’importante urbanisation.
Afin d'abriter et de protéger au mieux les coccinelles, l’idéal est de multiplier les abris à différents endroits ensoleillés et plutôt isolés des intempéries.

Mais pourquoi les protéger ?

Les coccinelles sont connues pour manger les pucerons : elles peuvent consommer jusqu’à 100 individus par jour sous leur forme adulte et jusqu’à 260 sous leur forme larvaire ! Elles sont donc généralement très appréciées des jardiniers et sont utilisées en lutte biologique comme insecticide naturel. On les qualifie ainsi d’insectes “auxiliaires”.

 Attention aux idées reçues...

Le liquide jaune-orangé que sécrètent parfois les coccinelles lorsqu’on les attrape n’est pas un excrément ! C’est une substance répulsive qu’elles libèrent lorsqu’elles se font saisir par des prédateurs.
On dit souvent que le nombre de tâches de la coccinelle dépend directement de son âge… ce qui est faux ! En réalité les taches dépendent directement de l’espèce et peuvent donc être une clé pour leur identification.

Et d'où vient leur nom de bête à bon dieu ?

Selon une légende du Moyen âge, la coccinelle porterait bonheur : un homme innocent condamné à mort aurait été sauvé par cet insecte. Le jour de son exécution publique, alors qu’on s'apprêtait à lui couper la tête, une coccinelle se posa sur son cou. Le bourreau tenta alors, en vain, de l’enlever. Le roi Robert II y vit un signe divin et il gracia l’homme. On raconte que le vrai coupable aurait été retrouvé quelques jours plus tard. 

Référence:

• Fabriquer des abris à coccinelles sur le site Jardinsdenoe.org